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Les nitrosamines

Les nitrosamines 

Les nitrosamines sont une famille de composés chimiques extrêmement dangereux. En effet, 90 % des nitrosamines ont manifesté un pouvoir cancérigène sur de nombreux organes et ceci pour toutes les espèces animales testées. Et rien ne permet de penser que l’homme puisse résister à l’activité cancérogène des composés N-nitrosés. Ces composés prennent naissance lors de l’absorption des aliments contenant déjà des nitrosamines ou par nitrosation en milieu acide au niveau de la bouche et/ou de l’estomac. Les aliments contenant des nitrites et d’autres produits contenant des amines sont les plus visés. Ils sont présents dans les préparations carnées, dans le malt de la brasserie de bière, dans les cosmétiques et parfois des impuretés de type nitrosamine dans les produits pharmaceutiques.

Evaluation des dommages potentiels

Un composé de nitrosamine, a été déterminé pour la première fois dans des expériences sur des animaux en 1956. Sur les 300 nitrosamines testées depuis lors, environ 90 pour cent des effets cancérigènes puissants ont été identifiés dans au moins 40 espèces différentes, aussi de nombreux organes différents dans des études expérimentales. Les régions dominantes de formation de tumeurs chez les animaux comprennent la cavité buccale, l’œsophage, l’estomac, la vessie et le cerveau. Aucune espèce animale ne s’est révélée résistante à ces nitrosamines. De même, les données expérimentales obtenues ne fournissent aucune preuve que l’homme est résistant à l’effet cancérigène des nitrosamines.

Origine des nitrosamines

Les nitrosamines sont les produits de la réaction de nitrosation entre des agents chimiques nitrosant, tel que,  les nitrites (NO2) ou des nitrates (NO3) avec les es amines de type (NH) ou des amides (CO-NH). La molécule de nitrosamine formée par addition d’un radical nitroso sur les amines (R1 R2 N-N=O), cette molécule n’est stable qu’avec les amines secondaires.

Les nitrosamines dans la formulation des médicaments

Gerhard Eisenbrand, professeur de recherche en chimie alimentaire à la retraite & Toxicologie, indique la présence d’impuretés de type nitrosamine dans les produits pharmaceutiques est devenue une préoccupation majeure de l’industrie pharmaceutique, après leur identification dans  les médicaments les plus courants, prescrits pour le diabète de type-2, l’hypertension artérielle et les brûlures d’estomac.

Les antioxydants contre les nitrosamines

Un apport alimentaire  contenant de la vitamine-C, de la vitamine-E et de flavonoïdes, réputés de leur pouvoir antioxydant inhibent l’oxydation des cellules par les nitrosamines dans l’organisme. il a été constaté chez les personnes déficientes ou carencées en vitamine-A et de zinc, ne consommant pas ou peu de végétaux, de légumes colorés et produits de céréales seront susceptibles de développer des cellules cancéreuses issus des nitrosamines.

Autorité Européenne de sécurité des aliments

L’EFSA a procédé à son examen en évaluant les dommages potentiels causés par les nitrosamines chez les humains et chez les animaux et en étudiant l’exposition effective des consommateurs à ces substances. Le Dr . Dieter Schrenk, président du groupe scientifique sur les contaminants dans la chaîne alimentaire, a déclaré : « Notre évaluation conclut que, pour tous les groupes d’âge de la population de l’UE, le niveau d’exposition aux nitrosamines dans les aliments constitue un problème sanitaire. »

D’après les études menées sur les animaux, les chercheurs considèrent que l’incidence des tumeurs du foie chez les rongeurs comme l’effet le plus critique sur la santé. Pour assurer un niveau élevé de protection des consommateurs, ils ont  élaboré le scénario le plus défavorable lors de l’évaluation des risques. Ils supposent que toutes les nitrosamines présentes dans les aliments avaient le même potentiel cancérigène chez les humains.

Les aliments contenant des nitrosamines

La présence de nitrosamines dans différents types de produits alimentaires, tels que des produits de charcuterie, des poissons transformé, de la bière et d’autres boissons. Le groupe alimentaire le plus important qui contribue à l’exposition aux nitrosamines sont les produits transformés  à base de viande contenant déjà des nitrites et des nitrates.

Les nitrosamines dans l’industrie 

Récemment, des recherches ont simulé les conditions de soufflage des ballons dans la bouche des enfants et il a été déterminé que des nitrosamines et des composés nitrosables sont libérés. De même, des recherches ont montré que les nitrosamines sont également libérées des préservatifs. Les résultats des recherches sur d’autres types de produits en caoutchouc tels que les gants, les élastiques et les gommes à effacer n’ont pas encore été communiqués. En ce qui concerne le caoutchouc, il a été déterminé que la formation de nitrosamine se produit lorsque certains types d’accélérateurs de vulcanisation sont utilisés. Dans l’industrie du caoutchouc, il semble que la formation de nitrosamine est empêchée si les accélérateurs seront remplacés par d’autres ne contenant pas de substances nitrosables.

Les nitrosamines peuvent également être présentes dans d’autres aliments, notamment les légumes transformés, les céréales, le lait et les produits laitiers ou encore des aliments fermentés, marinés ou épicés. Actuellement, nous faisons face à des lacunes dans les connaissances disponibles sur la présence de nitrosamines dans certaines catégories d’aliments spécifiques. Équilibrer son régime alimentaire en consommant une variété d’aliments plus large pourrait aider les consommateurs à réduire leur exposition aux nitrosamines.

Naturels ou artificiels, les nitrates (NO3) et les nitrites (NO2) sont partout dans l’environnement. Certaines eaux et certains légumes sont particulièrement riches en nitrates tels que les radis, les betteraves, la mâche, les céleris et les navets, avec des concentrations plus élevées encore dans les légumes à feuilles comme les épinards et la laitue. Les nitrates ne sont ni toxiques ni dangereux pour la santé, mais leurs danger vient à l’issus de leurs transformations en nitrites au niveau du tube digestif au contact des microorganismes.

Sources et références