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Le système immunitaire

Le système immunitaire correspond à l’ensemble des mécanismes de défenses de l’organisme, basé sur deux type de protection contre des agents pathogènes, innée, naturel et acquise par l’intermédiaire d’un vaccin ou un sérum. On appelle réponse immunitaire c’est le déclenchement du système immunitaire face à un agent pathogène ou une maladie.

Le système immunitaire dispose de deux lignes de défense. La première est l’immunité innée : dépourvue de mémoire, elle veille en permanence afin de détecter les cellules anormales, tumorales ou infectées par un virus. La deuxième, plus longue à mettre en place, est l’immunité adaptative, spécifiquement dirigée contre l’ennemi. Elle nécessite une phase « d’apprentissage » de 5 à 7 jours au cours de laquelle les lymphocytes T et B – et tout particulièrement les cellules-tueuses de l’organisme, les lymphocytes T CD8+ – apprennent à reconnaître la cible à éliminer.

La réponse innée ou non spécifique

La réponse non spécifique, qui constitue l’immunité innée, agit en ne tenant pas compte du type de maladie qu’elle combat. Elle constitue la première ligne de défense face à une infection. Plusieurs types de mécanismes interviennent au cours de cette réponse : La peau, la muqueuse constituent les barrières physiques de protection des organismes.

L’inflammation ; Les cellules de l’immunité innée : ces cellules réalisent la phagocytose, c’est-à-dire qu’elles détruisent les corps étrangers de manière non spécifique. Les cellules de l’immunité innée comprennent entre autres les macrophages et les neutrophiles ;

Le complément : il s’agit d’un groupe de protéines qui joue un rôle dans l’immunité, les globules blancs ou leucocytes, certaines ont une action non spécifique (comme les macrophages), et d’autres une action spécifique, comme les lymphocytes. 

La réponse acquise ou spécifique

Cette réponse fait intervenir des cellules spécialisées appelées lymphocytes. Il en existe deux classes :

  • les lymphocytes B : ils sont responsables de la production d’anticorps. Lorsqu’ils rencontrent un agent infectieux, ils produisent des anticorps spécifiques dirigés contre celui-ci. Ces anticorps sont des protéines capables de se fixer sur les protéines étrangères et de détruire le pathogène. On les appelle également immunoglobulines ;
  • les lymphocytes T : ils peuvent détruire directement les particules étrangères. Ils sont produits dans le thymus.

Il existe des lymphocytes T et B dits à mémoire. Ces derniers gardent le souvenir d’un agent pathogène. Si cet agent infecte une nouvelle fois l’organisme, la réponse engendrée sera beaucoup plus rapide. C’est sur cette propriété du système immunitaire que sont basés les vaccins.

Les phagocytes

Les phagocytes ou cellules phagocytaires sont capables d’éliminer des bactéries et des cellules mortes. Parmi eux on compte les macrophages, les cellules dendritiques, et les polynucléaires.

  • Les polynucléaires Neutrophiles
  • Les polynucléaires Basophiles
  • Les Polynucléaires Eosinophiles
  • Les Lymphocytes
  • Les Monocytes

Les polynucléaires ou granulocytes

Les polynucléaires ou granulocytes sont des leucocytes ayant pour origine la moelle osseuse. Attention leur appellation « polynucléaire » est a due à une erreur historique, en effet ces cellules ne sont pas polynucléaires mais présentent des noyaux polylobés. On en distingue trois types : les neutrophiles, les basophiles et les acidophiles, qui portent leur qualificatif de la propriété de leur cytoplasme et qui présentent des rôles distinct.

Les polynucléaires neutrophiles

sont les plus nombreux dans le sang. Ils ont un rôle principal dans la phagocytose et sont attirés sur le lieu de l’infection par les chimiokines libérées par les macrophages et les autres cellules présentes. Il passe ainsi par diapédèse du vaisseau sanguin où il situe en temps normal, vers les tissus conjonctifs cibles. Contrairement aux autres cellules phagocytaires, les polynucléaires neutrophiles meurent suite à la phagocytose.

Les polynucléaires basophiles

sont les moins nombreux et jouent un rôle essentiel dans l’allergie. En effet, lorsqu’ils rentrent en contact d’allergènes ils déversent le contenu de leurs granulations, dont de l’histamine qui active la réaction inflammatoire. Dans leurs granulations on trouvera également de l’héparine qui empêchera la coagulation sanguine et qui augmentera la perméabilité des capillaires, augmentant la réaction inflammatoire et facilitant la diapédèse.

Les polynucléaires éosinophiles

Sont une action antiparasitaire en déversant sur eux le contenu de leurs granules, et jouent un rôle mineur dans l’allergie.

Les lymphocytes

Les lymphocytes sont des cellules qui ont un rôle majeur dans le système immunitaire. En matière de structure et de fonction, on distingue deux lignées lymphocytaires différentes : les lymphocytes B et T. Les lymphocytes sont des leucocytes de petite taille se trouvant principalement dans les ganglions lymphatiques et la rate.

Le monocyte

Le monocyte est une cellule sanguine immature de la famille des leucocytes, qui provient de la moelle osseuse. Cette cellule se différencie une fois dans les tissus où elles résideront, et sera ainsi à l’origine des macrophages et des cellules dendritiques.

Le macrophage

Le macrophage est la cellule phagocytaire par excellence qui provient de la différenciation des monocytes. Il joue également le rôle de cellule présentatrice d’antigène, mais de manière beaucoup plus occasionnelle que les cellules dendritiques, il présente donc les molécules de classe 2 du Complexe Majeur Histocompatibilité CMH, ou HLA les antigènes des leucocytes, en Anglais: humain Human Leucocyte Antigen.

Un des rôles principal des macrophages est le nettoyage de l’organisme, dont des corps apoptotiques et nécrotiques, des cellules mortes, les poussières et les agents pathogènes. Ils se doivent donc d’être ubiquitaires au sein de l’organisme notamment dans le tissus conjonctifs, foie, tissus nerveux, poumons, plasma, rate, …).

Les macrophages résidents portent chacun une appellation caractéristique suivant le tissu dans lequel il se trouve : les cellules de Kupffer dans le foie, les cellules micro-gliales dans les tissus nerveux, les macrophages alvéolaires dans les poumons… Les macrophages présentent les récepteurs membranaires CD4, B7 et CCR5, pratiquement tous les PRR membranaires (= PRR endocytique), et les molécules de classe 1 et 2 du CMH.

La cellule dendritique (CD)

La cellule dendritique est une cellule immunitaire présentant des expansions cytoplasmiques appelées des dendrites, et présente dans l’ensemble des tissus de l’organisme, plus spécifiquement au niveau de l’épiderme et au niveau du thymus. Elle a deux origines, soit myéloïde en dérivant du monocyte, soit lymphoïde.

La cellule dendritique a différent rôle dans la réponse immunitaire : Elle joue le rôle de cellule phagocytaire et de cellules présentatrice d’antigène, lui permettant d’activer les lymphocytes (B et T) présents au niveau des organes lymphoïdes secondaires. Elle a donc un rôle principal dans l’activation de la réponse immunitaire adaptative. En effet une fois l’antigène phagocyté et présenté, la cellule dendritique quitte son lieu de résidence et migre vers les organes lymphoïdes secondaires. Au niveau de l’épiderme elle est capable de s’insérer entre les cellules épithéliales et ceci car elle exprime les mêmes molécules d’adhérences que celles présentent au niveau des jonctions intercellulaires (occludines, …).

Au niveau du thymus elle joue un rôle essentiel dans le maintien de la tolérance au soi, dans la sélection négative des lymphocytes T. Les cellules dendritiques présentent pratiquement tous les PRR membranaires (= PRR endocytique), et les récepteurs membranaires CD4, B7 et les molécules de classe 1 et 2 du CMH.

Sources & références

https://curie.fr/dossier-pedagogique/quest-ce-que-le-systeme-immunitaire