L’Ail
L’ail est une plante herbacé famille des vivaces monocotylédones à bulbes, formé par une dizaines de gousses à odeur et goût forts, employés comme condiment en cuisine. originaire d’Asie centrale, on le retrouvait à l’état sauvage dans une région allant de la Chine à l’Inde en passant par l’Egypte et l’Ukraine.
En médecine chinoise et indienne l’ail était conseillé pour faciliter la respiration et comme antitussif, mais également pour traiter les lépreux et les infestations parasitaires. Avicenne, dans son recueil « kitâb al qanoon fi al-tib » recommandait l’ail pour traiter l’arthrite, la toux chronique, l’infestation parasitaire, les piqûres de serpents et d’insectes et les maladies gynécologiques et infectieuses. Durant les premiers jeux olympiques en Grèce, les athlètes consommaient de l’ail pour augmenter leur capacité d’endurance.
Composition de l’ail
D’une manière générale les gousses d’ail sont composées de l’eau, des glucides, des protéines, des fibres et autres composés moléculaires comme des acide phénoliques, des phytostérols, des polyphénols, et des flavonoïdes…Il constitue également une source de vitamines du groupeB, tel que : B1, B2, B3, B5, B6, de la vitamine C, E, A… Des sels minéraux comme le potassium, le soufre, le phosphore, le calcium, le magnésium, du sodium et du chlore. Les oligo-éléments contenus dans l’ail sont le fer, le zinc, le manganèse, le bore, le cuivre, le nickel, molybdène, l’iode, et le sélénium.
Les produits actifs dans l’ail
Les gousses d’ail contiennent des acides phénoliques, ces molécules sont largement étudiées et de leurs propriétés antiseptiques. Également des flavonoïdes comme agents antioxydant. Mais le composé le plus important de l’ail c’est l’alliine : L’alliine est un sulfoxyde un constituant naturel de l’ail, dérivé d’un acide aminé et spécifiquement de la cystéine. Lorsque l’ail frais est écrasé ou haché va générer une activation d’une enzyme spécifique qui s’appelle l’alliinase, elle convertit l’alliine en allicine qui est responsable de l’arôme, une fois l’ail broyé, est transformée en allicine sous l’action de cette enzyme et en présence d’oxygène l’allicine se transforme ensuite en composés soufrés d’allyle (ou diallyl exactement), monosulfure d’allyle, disulfure d’allyle et en trisulfure diallyl, trisulfure de méthyle, qui semblent être les principes actifs responsables des effets thérapeutiques de l’ail. Le mécanisme d’action de ces composés soufrés reste mal connu. Mais cette propriété biochimique de l’ail est typiquement défensive pour contrer les insectes et d’autres agents susceptibles de l’attaquer la plante et la détruire. L’action de cette enzyme est activée dès lors que la plante est en contact l’insecte ou autres agents, l’aliinase convertit l’alliine en allicine, le produit de l’allicine est un agent répulsif fort, c’est de là, que la plante de l’ail est très bien protégée. c’est grace à ces propriétés que l’ail est aliment choix.
L’Ail contient des nutriments
L’ail est naturellement riche en fibres, en particulier en fibres solubles dont la plus connue est l’inuline. Celle-ci favorise la régularisation et la stimulation du transit intestinal, un agent prébiotique et à son action à favoriser la flore intestinale du côlon.
Les effets anticoagulants de l’ail ont été confirmés expérimentalement, ainsi pour son action anti-hypertenseur du fait qu’il entrainant une vasodilatation des artérioles et capillaires.
Certaines études confirmant l’hypothèse restent à prouvées que l’ail pourraient contribuer à la prévention de certaines maladies comme les accidents vasculaires cérébraux, la consommation de l’ail apporte des effets significatifs, ses composant tel que l’ajoènes et l’allicine agissent comme antiagrégants plaquettaire, d’une activité fibrinolytique, réduction du cholestérol sérique et les triglycérides.
L’ESCOP – La Coopération scientifique européenne en phytothérapie (European Scientific Cooperative on Phytotherapy, fondée en 1989) et l’OMS – Organisation Mondiale de la Santé, affirment que la consommation régulière de l’ail associée à de bonnes mesures hygiéno-diététique permettraient de réduire les facteurs de risque cardiovasculaires.
L’ail un antioxydant
Les dérivés d’allylsulfure de l’ail sont des antioxydants nécessaires pour capter les radicaux libres, inhiber leurs actions de formation des adduits au niveau de l’ADN, c’est une mesure préventive contre les cancers, les mutagènes et la prolifération cellulaire.
L’ail dans la prévention du cancer
En 1990, l’Institut national du cancer des États-Unis, a conclu que l’ail pouvait être l’aliment le plus puissant dans la prévention du cancer.
Une autre la recherche a montré que les personnes qui consomment de grandes quantités d’ail, le risque de développer un cancer de l’estomac, du côlon ou de la prostate sera très faible.
Antibactérien: l’activité bactéricide et bactériostatique de l’ail sur des bactéries tel que Escherichia Coli, Staphylococcus, Streptococcus, Salmonella, Bacillus, Helicobacter…
l’ail agissait en synergie avec les antibiothérapies en rendant les bactéries plus sensibles à l’antibiotique : l’une d’elles, parue en 2013 a montré que les patients sous ciprofloxacine + ail avaient une meilleure réponse que les patients sous ciprofloxacine seule.
Une autre équipe a montré que l’ail permettait d’augmenter la sensibilité de certaines bactéries multirésistantes aux traitements antibiotiques (Pseudomonas Aeruginosa, tuberculose multirésistante…).
Antifongique: Il a été établi très tôt que l’ail est fortement antifongique. De nombreux études ont montré que les champignons sont sensibles à l’allicine : Candida Albicans, Torulopsis, Trichophyton, Cryptococcus, Aspergillus…
Antiparasitaire: Les effets antiparasitaires de l’ail fraîchement moulu efficace contre les parasites intestinaux comme Entamoeba histolytica, Trypanosomes, Leishmania Leptomonas colosoma, Giardia, …
Antivirale: Les rares essais réalisés sur les propriétés antivirales de l’ail ont montré qu’il présentait une activité in vitro et/ou in vivo contre la grippe A et B, le cytomégalovirus, le rhinovirus humain
Infections respiratoires: L’ail possède des propriétés expectorantes et antitussives. Il semblerait que la consommation d’ail permettrait de réduire le nombre de rhume mais également de réduire la durée de l’épisode infectieux.
Sources et références
- https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/9712340/
- https://www.dicopathe.com/le-qanun-la-grande-encyclopedie-medicale-davicenne/
- https://theory.labster.com/fr/dna-adducts/
- https://www.dieti-natura.com/plantes-actifs/ail.html