Les huiles extraits des végétaux
Les extraits des végétaux sont des huiles essentielles présentes dans tous les végétaux, à la fois dans le système végétatif, c’est à dire, la période de développement allant de la germination jusqu’à la maturité. Dans les organes reproducteurs, au niveau des sommités fleuries, mais aussi dans les feuilles, comme la citronnelle, l’eucalyptus, le laurier noble et dans les écorces comme le cannelier, dans les racines et les rhizomes du curcuma et le gingembre et dans les fruits et les graines.
La fonction biologique des huiles essentielles des végétaux est très complexe. Les parties de la plante dont l’huile est caractérisée par certains composés actifs à valeur médicinale, les racines agissent sur le système nerveux, les graines et les fleurs sur le système digestif et les feuilles sur le système aéro-pulmonaire et cardiovasculaire.
Les plantes végétales ont des interactions diverses, soit végétal-végétal soit, végétal-animal, notamment dans la pollinisation par les insectes. les interactions des composés actifs ont pour rôles protecteur des prédateurs des autres agents comme les champignons, les parasites, les virus et les bactéries.
Compositions chimiques des extraits
Les extraits sont des substances odorantes volatiles produites par certaines plantes, extraites sous forme de liquide et aromatique obtenu généralement par distillation à la vapeur d’eau. plus de 3 000 constituants isolés actuellement. Leurs activité thérapeutique réside dans leur structure chimique et biochimique.
- Monoterpènes sont stimulants du système immunitaire
- Monoterpénols pouvoir anti-infectieux, bactéricides, virucides et fongicides
- Sesquiterpènes ils sont hypotenseurs, calmants et anti-inflammatoires
- Sesquiterpénols rôles toniques et stimulant généraux,
- Phénols sont connus comme anti-infectieux et immuno-stimulants
- Diterpénols sont des régulateurs hormonaux
- Aldéhydes sont des anti-inflammatoires
- Acides pour les effet hypotenseurs
- Cétones calmantes, sédatives, mais à forte doses ou répétés, sont neurotoxiques, stupéfiantes et épileptiques, voire abortives.
- Esters ont des propriétés antispasmodiques et neurotoniques, et bonnes pour le système nerveux
- Oxydes leurs efficacité pour le système broncho-pulmonaire, mucolytiques et expectorants.
- Coumarines, propriétés neuro-sédatives et anticoagulantes.
- Lactones Elles ont une action mucolytique plus puissante que les cétones
- Diones sont des antispasmodiques et anticoagulantes, moins toxiques que les cétones.
Les Terpènes
Le nom vient du mot allemand Terpen, térébenthine, emprunt francisé terpène à la fin du XIXème siècle. Au sens strict, les terpènes sont des hydrocarbures de structure apparentée, mais aussi de nombreux dérivés comme les alcools, les aldéhydes, les cétones et les acides, sont considérés comme des composés terpéniques. Ils sont présents, dans les végétaux, dont ils sont souvent les constituants de senteur (térébenthine, camphre, menthol, citronnelle) ils sont extraites sous forme d’huiles essentielles pour la parfumerie.
Les terpènes sont les molécules les plus répandues dans les huiles essentielles. Ils sont composés d’un nombre variable d’unités d’isoprène, comptant les monoterpènes, les sesquiterpènes, les diterpènes et triterpènes. Ils ont des actions thérapeutiques moyennes. Mais certains d’entre eux ont un rôle biologique important comme les hormones et les vitamines.
Les Monoterpènes (C10)
Ils sont formés de deux unités d’isoprène et utilisés dans de nombreuses pathologies infectieuses. Leurs propriétés pharmacologiques multiples pour décongestionner les voies respiratoires et leurs effet expectorant, antalgiques, toniques et stimulantes. Cependant ils sont dermocaustiques et néphrotoxiques.
- L’ α-pinène de Pin de sylvestre
- Le sabinène de Cinnamomum camphora
- Le limonène de Citronnier
Les Sesquiterpènes (C15)
Sont des composés de trois unités isoprène, présents en faible quantité dans de nombreuses plantes, ils sont employés dans les pathologies inflammatoires ou allergiques et ne présentent pratiquement aucune toxicité.
- Le β-caryophyllène présent dans toutes les Lamiaceae
- Le germacrène de Cananga odorata
- Le chamazulène de Matricaria, la Camomille allemande
Les Diterpènes (C20)
Quatre unités d’isoprène forment ces diterpènes, qui en font des molécules assez rares et faiblement présents dans les huiles essentielles.
Les Triterpènes (C30)
Les triterpènes sont formés de six unités d’isoprène, leur présence est aléatoire dans les huiles essentielles, car, plus la molécule contient un nombre important de carbones, plus il est difficile de l’extraire par distillation à la vapeur d’eau.
Les Phénols
Les phénols sont des molécules aromatiques possédant une fonction alcool. Les phénols sont des anti-infectieux, des antibactériens, des antiviraux, des antifongiques. Également ils possèdent une activité stimulante du système immunitaire. Les phénols ne doivent pas êtres appliqués directement sur la peau et les muqueuses car ils sont irritant et dermocaustiques. Leurs usage par voie oral pourrait être hépatotoxique.
- Le Carvacrol Origan compact) ou de Thymus (Thym ct carvacrol)
- Le Thymol de Thymus vulgaris thymoliferum (Thym CT thymol)
- L’Eugénol d’Eugenia caryophyllus (Clou de girofle)
Les Alcools
Les alcools sont les constituants les plus abondants dans les huiles essentielles. Ils ont un spectre d’action les plus anti-infectieux, du fait de leur propriétée bactéricide, fongicide, parasiticide, viricide, tonique généraux nerveux. Les composés actifs des végétaux comme le thuyanol et le linalol dans thym, le menthol dans la menthe poivrée et le citronnellol.
Monoterpénols
Quand une unité hydroxyle se rattache à un Monoterpènes, il en résulte un monoterpénol. Ils ont des propriétés assez identiques à celles des phénols, leurs propriétés antibactériennes, antivirales, antifongiques, antiparasitaires et immuno-stimulants ou immuno-modulatrices. Cependant, ils ne sont ni dermocaustiques, ni hépatotoxiques, hormis le menthol peut causer des spasmes respiratoires chez le nourrisson et l’enfants.
- Le Linalol Thym vulgaire ct linalol)
- Le Menthol de Mentha arvensis (Menthe des champs)
- L’Alpha-terpinéol d’Eucalyptus radiata (Eucalyptus radié)
- Le Géraniol de Cymbopogon martinii (Palmarosa).
Diterpénols
Sont des molécules formées d’un Hydroxyle fixé à un Diterpènes, les Diterpénols présentent une analogie structurelle avec certaines hormones stéroïdiennes, ces composés ont une action mimétique. Toutefois l’emploi de ces composés pour les personnes ayant des facteurs de risque ou des antécédents de tumeurs hormono- dépendantes.
- Le Globulol d’Eucalyptus globulus (Eucalyptus globuleux)
- Le Viridiflorol de Melaleuca quinquenervia (Niaouli)
- Le Cédrol de Cupressus sempervirens (Cyprès de provence)
- Le Sclaréol de Salvia sclarea (Sauge sclarée)
Les Sesquiterpénols
Sont le produit qui résulte de la fixation d’un groupement hydroxyle sur un Sesquiterpène, ces molécules apparaissent en faible quantité dans les huiles essentielles, mais elles offrent un caractère hépatoprotecteur.
- Le globulol d’Eucalyptus globulus (Eucalyptus globuleux)
- Le viridiflorol de Melaleuca quinquenervia (Niaouli)
- Le cédrol de Cupressus sempervirens (Cyprès de provence)
Les Alcools sesquiterpéniques ou sesquiterpénéol
Les sesquiterpénéol sont toniques généraux et stimulants, cardiotoniques, decongestionnants veineux et lymphatiques, immunostimulants, mais moins anti infectieux que les alcools monoterpéniques. Ces huiles essentielles contiennent un composé, dites hormone-like, ces molécules auront comme effet d’agir comme une hormone synthétique et d’équilibrer ou déréguler les hormones du corps, Les molécules présentes sont en général : le Sclaréol (disterpènes), l’Anéthol (ethers), le Viridiflorol et le Cédrol (sesquiterpenol).
Aldéhydes
Les aldéhydes sont une catégorie de gaz qui appartiennent à la famille des composés organiques volatils (COV). Ils sont toxiques pour la santé humaine : ils sont classés cancérogène certain ou probable. Ils participent, entre autres, à la formation d’ozone (O3). Les deux aldéhydes majoritairement présents dans l’atmosphère urbaine sont le formaldéhyde et l’acétaldéhyde. L’aldéhyde endommageait de manière irréversible la paroi cellulaire bactérienne et la membrane cytoplasmique, entraînant la décomposition et la mort des cellules bactériennes.
Aldéhydes Terpéniques
Les Aldéhydes Terpéniques sont les produits de l’oxydation des alcools, ce sont des molécules très volatiles. Présentent des propriétés intermédiaires entre celles des alcools et les Cétones, ils sont connus pour leurs activité anti-inflammatoires et antiseptiques, calmants du système nerveux. Ils ne présentent pas de toxicité mais peuvent être irritants.
- Le Néral de Citrus Bergamia bergamote
- Le Géranial de Cymbopogon flexuosus (Lemongrass)
- Le Citronellal d’Eucalyptus citriodora (Eucalyptus citronné).
Aldéhydes aromatiques
Leurs propriétés et leur toxicité se rapprochent de celles des Phénols. Ils sont anti-infectieux du fait de leur action bactéricide, virucide et antifongique. Par contre ils sont dermocaustique et ne doivent pas être utilisées par pulvérisation aérienne.
- Le Cinnamaldéhyde de Cinnamomum zeylanicum de la Cannelle de Ceylan
Les Esters
Les Estèrs sont issus de la réaction d’un acide carboxylique avec un alcool, les esters sont des antispasmodiques majeurs, des neurotoniques et rééquilibrant nerveux. Ils sont également de puissants anti-inflammatoires et ne manifestent pas de toxicité sauf à dose élevée.
Les Ethers
Phenols méthyl-éthers
Les phénols méthyl-éthers possèdent des propriétés antispasmodiques des muscles lisses, ils sont anti-allergiques (chavicol méthyl-éthers), antalgiques (eugénol méthyl-éthers) et antibactériens. Ces molécules ne sont pas dermocaustique, due à la méthylation de la structure phénolée, mais ils restent cancérigènes à forte dose.
- Le salicylate de méthyle de Gaultheria procumbens (Gaulthérie couchée)
- Le chavicol méthyl-éthers d’Ocinum basilicum var. basilicum (Basilic tropical)
- L’eugénol méthyl-éthers de Laurus nobilis (Laurier noble).
Les Éthers-oxydes
Les éthers-oxydes (apiole, safrole, myristicine…) sont issus des méthyl-éthers dont ils partagent certaines propriétés. Les extraits contenants des éthers-oxydes devraient être réservées aux spécialistes de l’aromathérapie du fait de leur toxicités. Employés pour leurs effets Antispasmodiques, antalgiques anti-infectieux comparable aux phénols méthyl-éthers, mais ils deviennent stupéfiants voir toxiques.
Les Cétones
Les Cétones sont des molécules très actives, des effets en étés observés, elles sont apaisantes, relaxantes et cicatrisantes mais elles sont aussi douées d’un effet mucolytique très important et de propriétés anti-infectieuses intéressantes, mais peu exploitable à cause de leur toxicité par voie orale. Ils présentent un risque d’intoxication chronique lors de leurs emplois répété, même à petites doses. Du fait de leur effet neurotoxique pouvant entrainer des états convulsifs, comateux, hypnotique, abortif à forte dose et cumulative. Elles doivent donc être utilisées avec prudence chez la femme enceinte et chez l’enfant de moins de 10 ans. Ce risque est à nuancer en fonction des différents types de molécules incriminées, des voies d’administration, de la dose et de la durée du traitement. De plus, ces effets sont cumulatifs à faibles dose répétitives.
- La menthone de Mentha piperita (Menthe poivrée)
- Le bornéone (camphre) de Rosmarinus officinalis ct camphre (Romarin à camphre)
- La pinocarvone d’Eucalyptus globulus (Eucalyptus globuleux)
La menthone un autre composé de l’huile essentielle de menthe poivrée, après le menthol. La menthone des capacités significatives a inhibé la libération de cytokines pro-inflammatoires, notamment le TNF-α, l’IL-1β et l’IL-6.
Rappel sur les cytokines
Les cytokines sont des médiateurs chimiques secrétées par les cellules du système immunitaire pour communiquer entre elles, et sont à l’origine de l’activation de réaction immunitaire en face d’un agent de non-soi. Possédant des propriétés pro-inflammatoires et des fonctions d’immuno-régulation, mais pas sans conséquences. Le TNFa (Tumor Necrosis Factor Alpha) à une concentration sérique ou tissulaire élevée elles contribuent aux phénomènes inflammatoires. l’IL-1β ou Interleukine-Béta, interviens dans les lésions ou les infections cellulaires, Cette cytokine est un médiateur de la réponse immunitaire et inflammatoire et l’IL-6, est une Interleukine, une cytokine pro-inflammatoire, stimule notamment la sécrétion des protéines au cours de la réaction du système immunitaire.
La bornéone est une molécule cétone monoterpénique bicyclique extraite des plantes végétales tel que le romarin, la sauge officinale l’armoise, l’absinthe, la lavande et certains arbuste résineux comme le thuya. La bornéone serait la plus toxiques pour le système nerveux.
La bornéone à des propriétés Antiseptique pulmonaire, Bronchodilatateur, Expectorant, Stimulant Cardio-respiratoire, Relaxant des muscles lisses et striés, Antalgique par action sur le canal TRPV1 et TRPV3,( Le rôle de TRPV1 dans les processus inflammatoires et la transmission de la douleur fait de ce récepteur une cible thérapeutique d’intérêt dans le traitement des douleurs neuropathiques). La bornéone est un antinévralgique, anti-inflammatoire augmente l’hormone lutéinisante LH chez le rat, diminue l’hormone folliculo-stimulante FSH, sans agir sur la testostérone.
Inconvénient majeur de la bornéone: Les cétones ont une affinité pour les lipides notamment au niveau cérébral. Toxicité neurologique à partir de 50 mg/kg. Selon l’Autorité Européenne de la sécurité des Aliments (EFSA), l’exposition au camphre de la bornéone ne doit pas dépasser 2 mg par kg et par jour.
La pinocarvone est un composant important des huiles essentielles, monoterpénoïdes bicycliques d’Eucalyptus globulus, d’eucalyptus, La pinocarvone est un composé au goût mentholé que l’on trouve dans la menthe verte et le laurier doux, ce qui en fait un biomarqueur potentiel devant la consommation de ces produits.
Autres activité lié au pinocarvone: Sous l’influence de la lumière ou de la chaleur, la pinocarvone a la propriété de se polymériser par réaction de sa double liaison pour former une résine.
Les Oxydes Terpéniques
Les Oxydes Terpéniques sont les molécules dans le traitement de la sphère respiratoire connus par leurs propriétés décongestionnantes des muqueuses, expectorantes, mucolytiques et anti-infectieuses. Présente des propriétés antibactériennes, antivirales, traitement respiratoire, expectorante, et stimule la défense naturelle.
- Le 1,8-cinéole de Rosmarinus officinalis cineoliferum (Romarin ct cinéole)
- L’ascaridole de Chenopodium ambrosioides (Chénopode)
Le 1,8-cinéole ou Eucalyptol qui fait partie de la famille des oxydes terpéniques, un composé approuvé comme décongestionnant respiratoires, expectorant, mucolytique, antibactérien, antivirale, immunomodulateur et neurotoniques.
Le cinéole 1,8 (Eucalyptol) est une molécule présente dans les extraits des plantes suivantes: dans l’Armoise-Artemisia, dans le Basilic, dans le Laurier noble, dans la Lavande aspic, dans la Menthe poivrée-piperita, dans le Romarin cinéole, et dans la Verveine.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) reconnaît l’emploi de l’huile essentielle pour traiter l’inflammation des voies respiratoires, de la gorge ou des muqueuses de la bouche et soulager les douleurs.
En France, l’eucalyptus fait partie de la liste des plantes à huiles essentielles traditionnelles au sens de l’article 7 du décret n°2006-352 relatif aux compléments alimentaires.
Précaution
À forte dose le cinéole1,8 (Eucalyptol est considérée comme convulsif pour les enfants, irritant des voies respiratoires et peut provoquer un gène respiratoire asthmatiforme.
L’ascaridole L’ascaridole est un composé organique monoterpénoïdes, une molécule, utilisé pour ses propriétés médicinales, aromatiques et alimentaires, l’ascaridole est un anthelminthique, vermifuge aussi bien pour les plantes que pour les animaux. Anti-leishmaniose avec carvacrol et oxyde de caryophyllène. Employé également pour son activité antipaludéenne, le groupe peroxyde est essentiel pour l’activité antipaludique de l’ascaridole.
Les Lactones
Ce sont des molécules comportant à la fois une fonction oxyde et cétone. Ce sont d’excellents mucolytiques et expectorants, et ils présentent également des propriétés antibactériennes et antifongiques. Mais, comme pour les Cétones, leur toxicité neurologique limite l’usage par voie orale, et leur pouvoir allergisant par voie cutanée. La seule voie d’administration possible reste donc l’inhalation.
Les Coumarines
Les coumarines sont présentes en très faible quantité dans les huiles essentielles, mais seulement chez les Apiaceae, les Rutaceae et les Asteraceae, toutefois les coumarines sont très efficaces. Suite à la fusion d’un hétérocycle furane ou pyrane sur la coumarine, il en résulte deux familles, les furano-coumarines et les pyrano-coumarines. Possédant à la fois un effet sédatif nerveux majeur et une activité anticoagulante, les furano-coumarines sont photosensibilisantes.
- L’artémisine de Laurus nobilis (Laurier noble)
- L’alantolactone d’Inula graveolens (Inule odorante)
- Le costunolide Laurus nobilis de (Laurier noble)
L’artémisinine, une molécule organique et la substance active médicamenteuse isolée de l’Armoise. Il s’agit d’une lactone-sesquiterpénique doté d’une efficacité thérapeutique clé. Elle bloquerait une enzyme qui permet au parasite de pomper le calcium ainsi va inhiber son développement. Les recherches in vitro ont montré l’artémisinine combinée à du fer, tue les cellules anticancéreuses du poumon et du sein.
L’alantolactone L’alantolactone pourrait sensibiliser les cellules cancéreuses pancréatiques humaines aux inhibiteurs d’EGFR, inducteur d’apoptose sur cellules de cancer. Antitumoral, cytotoxique sur cellules cancéreuses gastrointestinal par apoptose induite. Anti-inflammatoire pulmonaires et dans les pneumopathies. Antimicrobien, Antiviral vis-à-vis de HSV-1, qui est un agent causal de l’herpès viral. L’alantolactone est un détoxifiant sur des enzymes de restriction de type-2.
Le costunolide, une molécule à Lactone sesquiterpénique de source végétale issus de Laurier noble, doté des propriétés médicinales à large spectre, il s’agit d’un composé à valeur thérapeutiques sûr, Mucolytique, Antiparasitaire, Antifongique et Antalgique par action sur les récepteurs opioïdes. D’autres rôles lui ont reconnus d’être anticancéreux par interaction avec les microtubules. Également, pourrait diminuer l’absorption gastrique de l’alcool.
Les Phtalides
Les phtalides sont de la famille chimique apparentée aux coumarines possèdent une odeur à la fois puissante et caractéristique des phtalides, stimulent les processus de détoxification hépatique et diurétique au niveau des reins.
- La coumarine de Cinnamomum Cannelle de Ceylan o.p écorce)
- Furano-coumarines : Le bergaptène de Bergamote o.p. zeste)
- Pyrano-coumarines : La visnadine d’Ammi visnaga (Khella)
- Le ligustilide d’Angelica sinensis (Angélique de chine
La coumarine de Cinnamomum zeylanicum, est réputé pour ses propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires, aussi pourrait réguler la glycémie et entretenir le système métabolique. Mais la consommation répétée de cette molécule ou forte dose, les conséquences ne sont pas délétères.
Les études pharmacocinétiques réalisées montrent que la coumarine est totalement absorbée au niveau gastro-intestinal après administration orale, métabolisée par le foie à hauteur de plus de 95%, seulement 6 % atteignant la circulation sanguine systémique. La vitesse d’absorption de la coumarine est rapide. La cannelle Casse de Chine contient plus de coumarine que la cannelle de Ceylan de Sri Lanka. A haute dose, cette substance végétale peut endommager le foie. Pour une utilisation d’entretien, privilégier la cannelle de Ceylan, qui contient moins de coumarine.
Furano-coumarines, 5-méthoxypsoralène issus de l’huile de bergamote, dans les racines, les fruits et les feuilles. La propriété des furano-coumarines est leur capacité à sensibiliser les cellules à la lumière visible, à la lumière solaire et à la lumière proche ultraviolette. Cela se traduit par une forte toxicité mutagène et cancérogène.
Pyrano-coumarine, c’est un composé phytochimique peu courant, principalement trouvés dans les plantes de la famille des Apiaceae et celle des Rutaceae, comme l’oranger. Des études confirment que cette espèce est devenue une bonne source de médecine traditionnelle pour le traitement de l’inflammation, des infections microbiennes et des maladies cardio-pulmonaires. De nouvelles perspectives pour des recherches plus approfondies sur ces composés isolés.
Le ligustilide, a été étudier comme anti-athérosclérotique sur des souris soumis au régime gras et les effets cytoprotecteurs sur les cellules provoquées par l’hydroperoxyde de Tert-butyle. Dans un contexte biochimique et physiologique, il augmente la vasodilatation, antithrombotique et diminue l’agrégation plaquettaire dans les maladies cardiovasculaires et des lésions cérébrales ischémiques. Le ligustilide a la capacité de réduire l’inflammation et a un potentiel thérapeutique sur plusieurs syndromes douloureux, y compris la dysménorrhée primaire.
Les Composés azotés
Les composés sont peu courant dans des huiles essentielles, leur activitéś thérapeutique n’est souvent pas mesurable. Cependant certains sont des calmants du système nerveux central.
Les Composés soufrés
Les composés soufrés se rencontrent à l’état de traces dans les huiles essentielles, ils sont des stimulants digestifs et respiratoires, mais ils sont fortement dermocaustiques
- L’indol de Jasmin officinale (Jasmin)
- L’allylpropyl disulfide d’Allium cepa (Ail)
Facteurs de variabilités des extraits végétaux
L’identification botanique et l’origine de la plante végétale doit être définie avec précision par la dénomination scientifique botanique, selon la nomenclature de Linne, afin de l’identifier exactement et d’éviter les confusions. Par exemple, le terme seul de Lavande est insuffisant puisqu’il existe de nombreuses espèces, sous espèces, hybrides, etc. de lavandes aux compositions biochimiques et donc aux propriétés thérapeutiques différentes. Lavande officinale, Lavande aspic, Lavande vraie, Lavandula hybrida.
Notion de chémotype
Le chémotype encore appelé chimiotype ou spécificité biochimique, dont l’abréviation est « CT », permet de définir la ou les molécules biochimiquement actives majoritaires d’un extrait végétal. La précision du chémotype s’explique par le fait qu’une même plante aromatique botaniquement définie, peut, selon le biotope et des modifications génétiques, synthétiser différentes essences. La composition d’un extrait végétal ou de composé d’une huile essentielle dépend donc de la région, du pays, de la nature du sol, de l’altitude et des conditions climatiques.
Le Romarin officinal qui possède trois huiles essentielles dont la composition chimique présente des différences importantes. Il en résulte donc, pour chacune des trois, un usage thérapeutique spécifique.
Les composés du Romarin officinal à cinéole ou Rosmarinus officinalis ct 1,8- cinéole de l’Algérie, de Tunisie et du Maroc sont anti-infectieux des voies respiratoires
L’huile essentielle de Romarin officinal à camphre ou Rosmarinus officinalis CT camphre du Portugal, ou Espagne sont anti-inflammatoires
L’huile essentielle de Romarin officinal à verbénone ou Rosmarinus officinalis CT verbénone, acétate de bornyle est stimulant pour le foie.
Il est donc indispensable de préciser le chémotype car il peut conditionner l’activitéś et/ou la toxicité.
Influence des facteurs extrinsèques
L’environnement, les conditions de culture, de température, d’humidité, d’ensoleillement, la période de récolte sont autant de variables qui influencent la composition d’une huile essentielle.
La menthe poivrée : des jours longs et des nuits tempérées conduisent à des rendements en huile essentielles plus élevés et la teneur en menthofurane plus importante. Au contraire des nuits froides favorisent la formation de menthol. Le laurier noble : la teneur en huile essentielle des feuilles exposées au sud est plus importante que celle des feuilles exposées au nord
Influence du cycle végétatif
Pour une espèce donnée, la proportion ainsi que la composition des différents constituants d’une huile essentielle peuvent varier tout au long de son développement. La récolte doit se faire au moment où les constituants les plus intéressants sont à leur concentration maximale. Ainsi, la menthe poivrée sera cueillie juste avant la floraison afin de limiter la teneur en cétones neurotoxiques. Tout comme la sarriette mais cette fois ci dans le but d’optimiser la teneur en carvacrol. La lavande vraie quant à elle se récolte de préférence pendant la période de floraison. L’heure de la journée a aussi une importance déterminante, la lavande aspic et la rose de Damas se récoltent après la rosée du matin, le thym et le romarin verbénone de préférence l’après midi.
Rudolf Steiner, propose aux cultivateurs une méthode, scientifique, de concevoir la nature, les éléments, les minéraux, les plantes et les animaux, dans un souci de respecter l’environnement et de soigner l’homme par une nourriture de qualité dans un paysage vivant et diversifié.
Sources et références