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Acide ascorbique

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  • Post category:Biochimie / Phytos

L’acide ascorbique c’est une vitamine hydrosoluble du groupe C, il n’est pas synthétisée par l’organisme, et doit donc être apportée par l’alimentation. chimiquement très proche d’un sucre, le glucose, est la seule forme lévogyre active de l’acide ascorbique.

Historique

Haworth fut le premier à déterminer la structure précise de la vitamine C et le suisse Reichstein réussit à la synthétiser, en 1934. Le rôle de la vitamine C a été limité à la prévention du scorbut jusqu’à la fin des années 60. C’est Linus Pauling, un scientifique hongrois qui a découvert les bienfaits de la vitamine C sur les rhumes et fait paraitre « Vitamine C and the Common Cold » en 1970, ouvrage contesté par la communauté médicale, mais donc.

Rôles physiologiques de la vitamine C

  • Puissant agent réducteur, elle protège les cellules contre les radicaux libres, responsables de l’oxydation des tissus.
  • Elle participe à la synthèse du collagène, protéines constitutives des fibres du tissu conjonctif qui se trouve dans les os, cartilages, ligaments, vaisseaux sanguins.
  • Elle est nécessaire aux défenses immunitaires. La vitamine C est abondante dans les cellules immunitaires et accélère leur mobilité, elle facilite l’absorption du fer alimentaire en le réduisant à l’état ferreux (Fe2+) mieux assimilé par l’organisme.

Sources de la vitamine C

La vitamine C se trouve essentiellement dans les végétaux frais, particulièrement dans les agrumes, les fruits frais, les légumes verts.
Un bon apport alimentaire (fruits frais) doit suffire à couvrir les besoins quotidiens.
On peut les compléter soit par complémentation sous forme d’extraits de fruits, soit par de la vitamine pure de synthèse de façon à atteindre un apport journalier moyen de 100 mg.

Un peu de chimie au passage

L’acide ascorbique est une forme oxydée de l’acide ascorbique, dont l’énantiomère L est la vitamine C. L’acide ascorbique (L ou D) est en effet un composé réducteur jouant le rôle d’antioxydant dans les cellules vivantes, où il est oxydé en acide déshydroascorbique, lequel peut à son tour être réduit à nouveau en acide ascorbique par des enzymes ou par le glutathion. Le glutathion est déterminant pour accroître les propriétés anti-oxydantes du sang, car en son absence des quantités bien plus importantes d’acide ascorbique seraient nécessaires.

Bien que l’acide ascorbique soit absorbé plus efficacement par l’organisme sous forme d’acide déshydro-ascorbique, la concentration de ce dernier dans le plasma sanguin et dans les tissus demeure normalement faible, car les cellules le réduisent rapidement en acide ascorbique. C’est la raison pour laquelle l’acide L-déshydro-ascorbique est doté d’activité vitaminique C au même titre que l’acide L-ascorbique.

La structure réelle de la molécule en solution est plus complexe que celle traditionnellement indiquée dans les manuels, car la configuration 1, 2, 3-tricarbonyle est trop électrophile pour subsister plus de quelques millisecondes en solution aqueuse. Les analyses réalisées par spectroscopie ont révélé la formation rapide d’un hémiacétal entre l’hydroxyle –OH en position 6 et le carbonyle C=O en position 3 : Équilibre entre les formes anhydre et hydratées de l’acide déshydro-ascorbique. L’hémiacétal central est la forme prédominante.

Expérience sur Métabolisme de l’acide ascorbique

Des cobayes de la variété tricolore, âgés de deux ou trois mois, ont reçu, sans distinction de sexe, des injections intrapéritonéales d’acides L(+)-ascorbique ou L(+)-déhydroascorbique à raison de 20 mg. Trois ou vingt-quatre heures après le début d’un jeûne de quarante-huit heures.

Les acides ascorbique, déhydroascorbique et 2,3 dicéto-L-gulonique sont dosés par la méthode différentielle au 2,4-dinitrophénylhydrazine de Roe, Mills, Oesterling et Damron dans le sang total, les urines, les reins et le foie.

L’absorption de nourriture pendant vingt-quatre heures après la fin du jeûne de quarante-huit heures n’est pas suffisante pour que les cobayes retrouvent leur premier état, pendant cette période, surtout dans leurs reins et leur foie. Trois heures après le début du jeûne, l’excrétion urinaire de l’acide injecté augmente pendant les vingt-quatre premières heures du jeûne ; à la fin du jeûne de quarante-huit heures, leurs reins sont déficients en acide ascorbique. Vingt-quatre heures après le début du jeûne, l’excrétion urinaire des acides ascorbique, déhydroascorbique et 2,3-dicéto-L-gulonique augmente de façon importante, surtout lorsque l’acide L-ascorbique est injecté ; c’est seulement la quantité d’acide ascorbique qui augmente dans leurs reins et leur foie, son niveau étant plus élevé dans leur foie. L’acide L-déhydroascorbique est utilisé immédiatement. L’acide L-ascorbique est distribué lentement, stocké sous une forme réduite et il prépare les animaux à affronter un jeûne prolongé. Si l’animal est injecté trois heures après le début du jeûne, il sera protégé pendant quarante-huit heures ; s’il est injecté vingt-quatre heures après le début du jeûne, l’animal sera mieux préparé à affronter un état de stress prolongé ou un jeûne de plus de quarante-huit heures. (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/1190642/).

Sources:

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/1190642/